Services secrets : Trafic d'armes
OPERATION SILLON DES NEIGES
Cette opération a été menée par les services de sécurité intérieure en juin 2011. Elle a permis le démantèlement d'un trafic d'armes entre l'Helvetia et le Zollernberg. Cette opération a engendré plusieurs arrestations et condamnations lors d'un procès médiatisé. Si Max Svalborga échappé à la justice scanthéloise, il demeure en fuite et a été jugé coupable par contumace. Son second Irma Kaunitz a été la principale tête d'affiche condamnée. Ce procès a provoqué la fin du PNP dont la majorité des membres était mêlée de près ou de loin avec ce trafic d'armes.
ETAPE 1
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L'agent de services était en alerte. Après la réception des ordres en provenance du Quartier général, il avait transmis au groupe d'intervention le détail de la marche à suivre.
Depuis des mois, les services secrets en poste à Helvia, ou plus exactement, dans la zone frontalière scanthélo-zollernoise, étaient très présents. Leur objectif était de réunir le plus de preuves possibles sur les échanges et autres trafics ayant libre cours entre les deux cotés de la frontière. Le travail avait été rendu délicat par le déclin du Zollernberg qui avait brouillé les pistes. La récente intronisation de la Bretszlavie avait remis un peu d'ordre mais la rapide chute, sans doute logique vu la foisonnement de micronations inutiles, dont les scanthélois n'étaient pas étrangers, brouillait à nouveau les pistes. Cependant, l'état d'alerte avait permis de rester vigilant et l'opération Sillon des neiges venait d'offrir de probants résultats en termes de lutte contre les trafics en tout genre.
Impulsée par la justice scanthélois fédérale, accompagnée par la table Ronde et le Département ScantHélois de l'Intérieur et concrétisée par les services secrets, l'opération touchait à sa fin. Nul doute qu'elle ferait grand bruit dans tous le pays tant les informations qui remontaient à l'agent de service étaient pour ainsi tant prévisibles qu'explosives.
Deux équipes, d'une trentaine d'hommes chacun, étaient envoyées à deux endroits différents afin d'arrêter le plus de monde possible. L'opération Sillon des neiges approchait de sa phase d'action la plus visible.
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ETAPE 2
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Première semonce...seconde semonce...les services de sécurité intérieure n'obtenaient aucun résultat. L'ordre fut donné de passer à l'action.
La porte craquela puis explosa sous les coups de boutoir et les hommes firent irruption dans la maisonnette. Les lieux étaient désertés et aucune résistance ne venait entraver le groupe d'intervention. Néanmoins, l'habitation était occupée car encore chauffée, tout comme le démontrait également les lits défaits et les quelques affaires semblaient avoir été abandonnées à la hâte.
Au-dehors, postée à une centaine de mètres en retrait, une équipe relata des bruits dans les enfoncements de la forêt en direction de la frontière sud. Plusieurs hommes se mirent à suivre les bruissements jusqu'à découvrir ceux qui les produisaient.
Tout en criant "Stop, arrêtez-vous, police", les hommes de la sécurité réussirent à amener les belligérants vers un lieu hors du village de Flossenberg. Pensant pouvoir atteindre à pieds la frontière, ces derniers furent interceptés à quelques centaines de mètres de celle-ci. Plaqués au sol, il ne purent véritablement se défendre.
Aussitôt menottés puis emmenés au poste de la sécurité intérieure d'Helvia, les contrebandiers hurlaient au scandale espérant sans doute par leurs cris avertir d'autres malfrats cachés aux environs.
Le bilan était plutôt intéressant quand un premier rapport parvint sur le bureau du Département ScantHélois de l'Intérieure : six hommes confondus et arrêtés, un repaire découvert et une cache à proximité de la frontière fouillée. Les résultats étaient probants d'autant que cette cache avait révélé l'objectif de l'Opération Sillon des Neige : un trafic d'armes.
A quelques dizaines de kilomètres, une autre équipe était passée à l'action pour mettre à mal définitivement les commanditaires dudit trafic.
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ETAPE 3
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Pendant la fuite vers Flossenberg, l'un des hommes se retrouva pris au piège. Sachant que les hommes du DSHI étaient sur ses talons, et qu'ils ne pouvaient faire marche arrière, ils devaient prendre une décision. Si son groupe avait été repéré, alors, les autres étaient surement suivi également.
Il prit la décision de sortir son transphone avant que la police n'intervienne....mais il ne put que toucher quelques touches avant que les hommes ne le surprennent....Il se hâta mais ne put entrer en communication avec son interlocuteur...
...Ailleurs en Helvetia, un autre homme sentit son transphone vibrer. Il le saisit et tenta de décrocher mais l'appel était déjà coupé. Il regarda le numéro et celui-ci indiqua qu'un des hommes du groupe de Flossenberg avait essayé de le joindre...sans succès...Hum se dit-il, pourquoi avoir essayé de me joindre si c'est pour me raccrocher au nez....
Il pianota sur le clavier et rappela son correspondant mais il ne put entrer en contact avec lui. Apparemment, ce dernier l'avait coupé aussitôt après son appel....Vraiment bizarre songea t'il...
Puis passant à autre chose, il ordonna à ses hommes de charger la cargaison. Discrètement, il se dirigea vers son second et lui intima l'ordre d'ouvrir l'oeil et de scruter l'horizon....
- Dépêchez-vous hurla t'il....On ne doit pas rester longtemps...On nous attend ailleurs. Allez, au boulot les gars lança t'il
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ETAPE 4
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L'assaut de la seconde équipe était lancé. Il fut donné par la côte maritime. Une vingtaine d'hommes s'engagea dans les champs environnants. Pendant ce temps, une dizaine d'hommes se présentait à la porte du Domaine. Les sources était certaines, des photographies et des écoutes transphoniques avaient été réalisées pour permettre au mandat d'être édité.
Réveillée en sursaut la milice pénépienne sonna l'alerte. Des échanges d'invectives fusaient de toute part à travers le Domaine. Un des miliciens fut aussitôt interpelée à l'entrée principale, à la conciergerie. Le groupe de policiers-marins progressa rapidement au sein des cultures céréalières sans faire de bruit jusqu'aux écuries. Celles-ci furent fouillées de fond en comble et deux autres hommes en gardiennage, démunis et dépités, furent menottés sans effusion.
Le reste du Domaine Svalbord et ses 40 hectares furent ensuite quadrillés et cadenassés. En tout, une quinzaine d'hommes issue des rangs de la milice du PNP furent arrêtés, sans réelle résistance. Elle était dorénavant complètement démantelée.
Harald Stavanger, fidèle lieutenant de Max Svalborg, était la dernière prise officielle. Il dût aussitôt coopérer avec les services de sécurité. Remontant vers les écuries, il tenta encore de dissimuler les planques d'armes mais c'était sans compter sur un garenpin renifleur spécialement dédié à cette tâche. Ayant pour sainte horreur toutes traces de poudre - sans doute à cause du passé et du contentieux avec les ex-chasseurs centuryonnais durant l'époque Pré-Moderne.
On découvrit alors une multitude d'armes à feux, de la poudre, des grenades habilement cachées à l'intérieur de boules de neige, des lances-déchets hyper-polluants, des affaires plastiques et de l'explosif sous forme de briques de savonites krasslandaises.
Les jeux étaient faits et l'opération Sillon des neiges touchait à sa fin. Il ne manquait que le patron de ce trafic d'armes meurtrières et polluantes. Mais où étaient passés Max Svalborg et son bras droit Irma Kaunitz...
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ETAPE 5
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Irma Kaunitz avait pourtant bien reçu un appel urgent mais elle n'avait pu se libérer d'une réunion dans les bureaux de la Titlan-Zeeland Compagnie. Lorsqu'elle put consulter ses messages, elle chercha immédiatement à joindre par transphone direct son patron. Elle ignorait tout de ce qu'il se passait au Domaine mais lui intimait l'ordre de ne pas y retourner. Elle-même avait saisi les quelques rares affaires qu'elles avaient pu regrouper pour se diriger vers le Métro Inter-Urbain, persuadée que la foule de l'heure de pointe serait une couverture efficace.
Elle savait que quelque chose clochait car il n'y avait aucun moyen de joindre un des hommes du Domaine. Pire, le message intercepté en provenance de Flossenberg à proximité de le frontière zollernoise était plus que de mauvaise augure. Toutefois, elle atteignit la capitale sans être inquiétée.
Irma Kaunitz se dirigea ensuite vers le port autonome où elle pensait pouvoir embarquer sans risque. Les activités de la compagnie maritime couvraient d'éventuels aller et venues impromptus. Grâce à un contact docker, elle entra dans la zone de fret. Le dédale des entrepôts n'était pas pour elle un obstacle mais le silence qui y régnait était particulièrement tenace en cette fin de soirée. Elle espérait que son chef avait pu prendre le large pour attendre que les affaires se tassent un peu sur le continent. Si une seule des armes avait été découverte, il en était fini du confort scanthélois. Ils s'étaient tous préparés si un jour la sécurité tellement laxiste depuis des années se mettait à fouiner du coté du Domaine et ses 40 hectares mais personne ne pouvait prévoir si cela arriverait un jour...
Irma Kaunitz tourna dans une allée plus étroite pour pénétrer un petit entrepôt, sorte de refuge ultime en cas de coup dur. Elle devrait ensuite se laisser glisser dans une des caisses disponibles après avoir signalé sa présence par une croix faite au couteau sur la coffre en bois. Une fois la caisse chargée, elle pourrait être récupérée par le Nautilus hors des mers territoriales sans problème.
Elle se retourna sur ses pas mais n'aperçut que quelques mouettes frigorifiées. Irma ouvrit la porte tout en passant sa main sur l'interrupteur. Avec un calme et une rapidité storaltienne, deux paires de bras l'accaparèrent et, sans qu'elle ne put esquisser le moindre geste de défense ou de protestation, Irma Kaunitz se retrouva menottée, arrêtée et emmenée dans les bureaux du service de sécurité. Groggy par les événements soudains, sa première pensée fut aussitôt pour son patron Max Svalborg...mais où était-il?
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ETAPE 6
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Bilan de l'opération Sillon des neiges : un réseau de trafic d'armes démantelé. La justice scanthéloise devait par la suite prendre le relais. Un procès s'ouvrirait prochainement où seul manquerait le mécène de ce trafic Max Svalborg aujourd'hui en fuite dans les eaux internationales. Les participants risquaient des années de prison puis à la sortie une expulsion du territoire fédéral avec interdiction d'y revenir. Enfin, le Parti National Populaire totalement décimé par cette opération se verrait sans aucun doute dissoudre par décision de justice en vertu des actes de condamnation et au final de la véritable fonction du parti politique qui était une véritable officine à importer des armes.
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