Désert (film)

De Wikiscanthel
Version du 12 mars 2021 à 18:55 par WikiSysop (discuter | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Dæsert
Désert Affiche.png
Genre : Drame nordique
Film catastrophe
Durée : 1h45
Pays : Drapeau CSH.png
Année : 2017 (08.03)
Réalisation : Frædærik Frøngstrøem
Casting : Kårl Såbørg
Fråns Hellspert
Gert Gårnørsk
Sårg Ålgen
Timø Græpert
Production : TVB Films
Box-office : 42'247 entrées (CSH)
Prix : Flocon d'Or 2020 du meilleur acteur 2017-2019
5 nominations

Désert est un film scanthélois produit en 2017 par TVB Films et réalisé par Frædærik Frøngstrøem avec Kårl Såbørg (Kårl), Fråns Hellspert (Jesper), Gert Gårnørsk (Ålsen), Sårg Ålgen (Herbert) et Timø Græpert (Brens).

Synopsis

Karl, Jesper, Alsen, Herbert et Brens sont de jeunes marins pêcheurs de Havnsthor, vivant de leur pêche qu'ils vendent sur les marchés d'Aarosia, de Scanie et de Brokinshavn. La bande d'amis a l'habitude de travailler ensemble, de relever les filets ensemble mais chacun sur leur propre barque.

Alors que le Geelangsviejld, un courant maritime tempéré passant une fois l'an proche des côtes scanthéloises et remontant depuis la Mer des Mascaragnes pour disparaître en Mer du Nord, porteur de poissons et prometteur d'une pêche exceptionnelle est annoncé pour fin octobre, les marins-pêcheurs s'apprêtent à passer la nuit entière sur leurs bateaux. Toutefois, Karl craint cette soirée. Les eaux sont particulièrement agitées et le courant est extrêmement violent. Seuls des pêcheurs aguerris réussissent à se confronter à ce courant maritime particulièrement violent. Jesper, Alsen et Brens n'ont pas peur. Pour eux, c'est une nuit de pêche exceptionnelle qui s'annonce et surtout une rentrée financière non-négligeable pouvant facilement rapporter l'équivalent d'un mois de travail. Herbert, est criblé de dettes. Avec un matériel de pêche plutôt rudimentaire, il n'arrive pas à investir son argent dans une modernisation de ses outils de travail et arrive juste à s'acheter à manger et vivre de façon très sommaire.

Les cinq hommes passent la nuit avec leurs familles ou leurs femmes et leurs jeunes enfants. Le jour J arrive et chacun prépare au mieux son matériel pour cette pêche miraculeuse.

Toute la journée est émaillée de conflits pour chacun d'entre-eux. Karl, n'en peut plus de sa femme dépressive. Elle ne veut pas qu'il parte, lui fait du chantage au suicide. Jesper et Alsen, en couple, n'arrivent pas à se mettre d'accord sur leur futur familial. Herbert craint que son bateau ne prenne l'eau et tente par tous les moyens de rafistoler sa barque, mais rien n'y fait. Enfin, Brens vient d'enterrer son deuxième fils, noyé accidentellement, et dont personne ne connaît encore les causes du pourquoi et du comment.

Le soir arrive. La pleine lune se lève. La Mer va bientôt devenir féroce, mais pour l'instant, c'est le calme plat.

Les cinq hommes mettent ensemble leurs embarcations à l'eau. La première heure, chacun éloignés l'un de l'autre à 100m tirent les filets. On plaisante, chacun tente d'oublier les conflits du jour. Vers 23h00, le vent se lève. La mer devient de plus en plus agitée. Des vagues de plus en plus hautes font leur apparition. C'est l'excitation sur les embarcations. Poissons, oursins et raies devraient bientôt remplir les sceaux, les filets.

Mais la barque d'Herbert ne tient pas le courant. Les vagues de plus en plus puissantes remplissent le fond de la barque. C'est bientôt une course contre la montre qui s'engage. Herbert tente de vider son embarcation mais rien n'y fait, trop d'eau va bientôt couler son bateau. Les pieds pris dans les filets, avec frayeur, Herbert se noie dans la mer noire et agitée.

Le Geelangsviejld étant un courant chaud et large de plusieurs miles nautiques, un corridor énorme formant une autoroute marine débarque en mer du nord. Bien que raies, oursins et poissons sont entrainés dans ce courant, des bêtes plus féroces sont aussi du voyage. Effrayé par un aileron passant soudainement à quelques mètres de Jesper, Alsen tente de retenir Jesper mais la barque flottante réagissant sous leur poid tangue. Jesper et Alsen tombent à l'eau. C'est l'effroi. Alsen tente de remonter sur la barque retournée mais se fait happer par un squale. Jesper, effondré, hurle à l'aide mais Karl et Brens n'entendent rien, trop éloignés sur leurs propres barques. Alsen se fait mordre également par un squale et disparaît sous l'eau.

À quelques centaines de mètres, Karl, affairé à remonter les filets décide de faire une pause. En relevant les yeux de la mer pour regarder où en sont ses amis, il ne découvre qu'une seule embarcation à vue, celle de Brens. Il décide de mettre en marche son moteur pour se diriger vers Brens mais une fois arrivée sur place, les deux hommes appellent leurs amis. Ils voient au loin une barque retournée, mais pas la seconde. Ensemble, ils se dirigent vers le bateau naufragé. La mer est encore plus violente. Karl dirige ses projecteurs vers la barque retournée mais ne voit rien. Brens tente de faire de même mais passe par dessus bord. Karl perd son sang froid. Son ami vient de tomber à l'eau dans une mer désormais déchaînée. Brens ne réapparaît pas. Karl hurle et appelle ses amis. Confronté à un dilemme, il ne sait pas s'il faut qu'il se jette à l'eau ou rester en sécurité sur son bateau tentant en vain de chercher dans une nuit noire mais sur une mer déchaînée ses amis.

Effondré, paniqué, il se terre au fond de sa barque, tétanisé. Aller chercher de l'aide serait fatal à des survivants puisque les délais seraient trop long. Seul, il n'y arrivera pas. Mais à plusieurs, en temps et en heure, cela sera impossible.

Au petit-matin, la mer redevient calme. Son bateau est rempli de poissons, de raies, d'oursins, de crevettes, de homard. C'est une pêche miraculeuse. Mais plus rien ne compte: Karl est désormais seul au monde. Perdu en mer. En plein désert d'eau. Il sort sa boussole et allume son moteur pour repartir en direction des côtes. Arrivé sur place, Karl sort de son bateau et contemple la mer redevenue désormais calme avec un soleil levant sur la Mer du Nord.

Box office

Critiques

  • Un film qui fleure bon l'école scantheloise du drame social. Filmé à niveau d'épaule, la caméra de Frongstroem fait ressentir les angoisses et les peines des marins. Le cadre maritime avec ses larges plans sur la mer leur donne une dimension d'opéra tragique. Du grand art minimaliste. - L'Observateur de Iavoslavl
  • Frædærik Frøngstrøem signe là un premier film qui a vocation à s'inscrire dans le genre cinématographique nouveau du «drame nordique». - Le TempScanthel
  • La vie effroyable et tourmentée par la Nature si chère aux Scanthélois qui se retrouveront dans ce drame frissonnant. - L'Info des Fjords
  • Une ambiance aussi glaciale que la température de la mer. - VoilàArosia

Prix et distinctions